Quel projet pour remplacer les broderies de buis de Vaux-le-Vicomte ?
Depuis leur création par André Le Nôtre au XVIIème siècle, les jardins de Vaux-le-Vicomte n’ont cessé d’évoluer. Les premières broderies de buis devant le château, conçues par Le Nôtre, nous sont connues grâce au relevé de Tessin le Jeune (visuel n°1) et à la gravure d’Israël Silvestre (visuel n°2).
Puis, pendant plus de deux siècles, les broderies de buis furent remplacées par de grandes étendues de pelouse, d’abord par soucis d’économie de travail, puis de 1770 à 1850 avec l’engouement pour les jardins romantiques (visuel n°2).
Ce n’est qu’en 1913 qu’Alfred Sommier, qui a acquis le domaine en 1875, décide de rendre à ces parterres leur dessin d’origine. Il fait alors appel à Achille Duchêne, qui, ne disposant pas des dessins de Le Nôtre, s’inspire de ses créations dans les autres grands jardins français, et dessine de nouvelles broderies de buis. Ces broderies furent réalisées en 1920 (visuel n°3) et sont celles que nous connaissons encore aujourd’hui (visuel n°3bis).
Aujourd’hui, les buis des jardins de Vaux-le-Vicomte souffrent de différents maux :
- les attaques de la pyrale des buis (ou Cydalima perspectalis), une chenille venue d’Asie particulièrement virulente
- deux champignons responsables du dépérissement, le Volutella buxi et le Cylindrocladium buxi
- leur grand âge et la taille sévère qui les maintient de petite taille limitent leurs capacités à se défendre contre les 2 agressions récentes décrites ci-dessus.
Plus de 60% des pieds de buis sont aujourd’hui morts et exigent le remplacement de l’ensemble de la broderie.
Aussi, dans les mois qui viennent, la famille Vogüé, propriétaire du Château de Vaux-le-Vicomte, va devoir choisir un nouveau projet pour remplacer les broderies actuelles.
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Le Château de Vaux-le-Vicomte lance un appel pour la création d’une oeuvre paysagère et artistique éphémère pour le Parterre des boulingrins du jardin de Vaux-le-Vicomte : retrouvez l’appel d’offre ICI